Une petite démo CPC
Si concernant les démos C64 je ne peux que commenter que le côté esthétique, avec l’Amstrad CPC je peux aller plus loin… Cette fois c’est un ami, Longshot, démomaker sur CPC depuis 1988, qui nous sort un petit programme de sa composition. Si lui a toujours été plus ou moins proche du CPC, d’autres collaborateurs à cette prod étaient aux abonnés absents depuis peut-être de 20 ans : Shap, le musicien et ancien chef d’Overlanders (le groupe CPC, pas le celui sur ST) confirme qu’il n’a pas perdu le rythme. On note aussi la présence de Zebig alias Zebigboss, ancien graphiste de Logon durant les premières années. Il vit désormais outre Atlantique. Son graphe se dandine en fullscreen tout au long de la démo. Ced est là également, comme souvent lorsqu’on a besoin d’un bel agencement de pixels. Il a collaboré notamment aux démos de Norecess.
Longshot a lui aussi soigné sa partie : Il a mis en place la première exploitation d’une technique (spécifique au CRTC1, le « processeur vidéo » du CPC) qu’il a présentée il y a deux ans dans le Compendium mais qui semble effrayer les démomakers, parce que personne jusqu’ici ne s’en était emparée. Il s’agit de la RFD qui permet de réaliser des effets de rupture, sans rupture. La technique est tellement rapide qu’il a pu intégrer un scrolltext vertical en plus de la déformation de l’image. Les puristes noteront également la page de credits de la démo mettant en oeuvre du multimode (mode 1 et mode 0 sur la même ligne) d’une manière jamais vue jusqu’à maintenant : Il était communément admis que lorsqu’on changeait de mode sur une ligne, on devait accepter d’avoir un trou d’au moins 2 caractères noirs pour changer de mode. Longshot a poussé la technique et l’écart n’est plus que d’un caractère et demi. 25% de gain !
On a senti un vent de panique du côté des émulateurs. Seul Amspirit était capable de simuler correctement le fonctionnement du CPC sur ces points particuliers. Quelques heures et quelques rustines plus tard, d’autres émulateurs ont pu le rejoindre.
Pour rester sur le sujet des émulateurs, si vous en utilisez un pour visionner la démo DSC4 le détecte la plupart du temps et vous met un petit message d’avertissement. Parfois l’émulateur est carrément identifié et nommé, d’autres fois DSC4 affichera simplement « Kloug », pour ceux qui n’émulent pas correctement un CPC mais qui ne sont pas connus par l’auteur.
Bref, une production originale, surprenante, qui aura bien fait parler d’elle ce week-end. J’ai personnellement attendu qu’une vidéo de bonne qualité de la démo soit publiée sur Internet. C’est là que ça se passe : DSC4 par Logon System